Je tiens ce nuage or et mauve au bout d'un jonc L'ombrelle ou l'oiselle ou la fleur La chevelure Descend des cendres du soleil se décolore Entre mes doigts Le jour est gorge-de-pigeon Vite un miroir Participé-je à ce mirage Si le parasol change en paradis le sol Jouons À l'ange À la mésange Au passereau Mais elles qui vaincraient les grêles et l'orage Mes ailes oublieront les bras et les travaux Plus léger que l'argent de l'air où je me love Je file au ras des rêts et m'évade du rêve La Nature se plie et sait ce que je vaux. |
Louis Aragon
Poèmes de Louis Aragon |