Poète français, Evariste de Parny est né en 1753 à Saint-Paul de l’île Bourbon, il meurt en 1814 à Paris.
De Parny, avec Antoine Bertin est un des premiers poètes réunionnais.
Tous deux partent à Rennes en 1763 pour parfaire leurs études, et fonderont quelques années plus tard, au sein de la garde du roi, « La Caserne », sorte de repères de poètes.
De retour en Réunion,
il écrit les Poésies érotiques, son œuvre la plus connue, inspirées par une liaison avec une jeune fille à qui il donne des cours ; liaison rendue impossible par son père.
De Parny se met
alors à composer des poèmes plus romantiques. En 1785, un voyage en Inde lui inspirera les chansons madécasses (publiées en 1787), pamphlet anticolonialiste en prose qui oppose l’hospitalité des nègres,
leurs rituels religieux, militaires, amoureux, à la traite négrière par les blancs.
La poésie de Parny a été extrêmement populaire au début du XIXe siècle. « Je savais par cœur les élégies du chevalier de Parny, et je les sais encore », écrit ainsi Chateaubriand
en 1813.
Le grand écrivain russe Pouchkine, qui écrivit également de la poésie érotique, avait Parny en grande estime et disait de lui : « Parny, c'est mon maître ».
Parny s'est fait connaître par ses Poésies érotiques (1778) qui apportent un peu de fraîcheur dans la poésie académique du XVIIIe siècle.
Il reste aussi par ses Chansons madécasses (1787),
où il dit traduire des chansons de Madagascar, et qu'on s'entend pour considérer comme le premier essai de poèmes en prose en langue française. Elles ont été illustrées par J-E Laboureur (1920) et
certaines ont été mises en musique par Maurice Ravel (Chansons madécasses, 1925).