En ce jour que le bois, le champ, le pré verdoie, Et qu’en signe d’un vert tant désirable et gai, Avec maint ardent vœu l’amant plante son mai Pour marque que l’amour reverdissant flamboie,
Le ciel au lieu de moi dedans ton cœur envoie Pour mai un bon vouloir, et verdoyant, et vrai, Ayant vraie racine et qui sans long délai Porte à tous deux un fruit d’heur, d’amour et de
joie.
En un Printemps d’amour l’égard trop froidureux Des biens ne fasse naître un hiver malheureux. Aux riches nonchalants on voit les biens décroître ;
Au cœur
et noble et vrai, par peine le bien croît ; Si par l’égard des biens le cœur des tiens décroît, Par tel mai fais leur cœur et mon espoir recroître.