Vous qui aimez encore ne sçavez, Ores, m'oyant parler de mon Leandre, Ou jamais non, vous y debvez aprendre, Si rien de bon dans le coeur vous avez.
Il oza bien, branlant ses bras lavez, Armé d'amour, contre l'eau se deffendre Qui pour tribut la fille voulut prendre, Ayant le frere et le mouton sauvez.
Un soir, vaincu par les flos rigoureux, Voyant desjà, ce vaillant amoureux, Que l'eau maistresse à son plaisir le tourne,
Parlant aux flos, leur jecta cette voix: «Pardonnez moy, maintenant que j'y veois, Et gardez moy la mort, quand je retourne.»
Pardon, Amour, Pardon ... C'est Amour, c'est Amour ... C'est faict, mon coeur ... C'estoit alors, quand, les chaleurs J'ay veu ses yeulx perçans ... Ce dict maint un de moy ... Quant à chanter ton los ... Quand viendra ce jour là ... Ô, entre tes beautez ... Je voy bien, ma Dourdouigne ... Toy qui oys mes souspirs ... Quoy ? qu'est ce ? ô vans ... Vous qui aimez encore ne sçavez Ô coeur léger, ô courage mal seur Ce n'est pas moy ... Ô l'ai je dict ? helas ... Si ma raison en moy ... J'estois prest d'encourir ... Je tremblois devant elle ... Ô vous, mauditz sonnetz ... N'ayez plus, mes amis ... Quand tes yeux conquerans ... Ce sont tes yeux tranchans ... Or, dis je bien, mon esperance J'ay tant vescu, chetif ... Puis qu'ainsi sont mes dures ... Lors que lasse est ... Si contre Amour je n'ay ... Jà reluisoit la benoiste journee
Discours de la servitude volontaire
Jà reluisoit la benoiste journee ...
Quant à chanter ton los par fois je m'adventure ...
J'allois seul remaschant mes angoisses passes ...
J'ay veu ses yeulx perçans ...
J'ay tant vescu, chetif, en ma langueur ...
Ores je te veux faire un solennel serment ...
N'ayez plus, mes amis, n'ayez plus ceste envie ...
Tu m'as rendu la veuë, Amour, je le confesse ...
Ce sont tes yeux tranchans qui me font le courage ...
Ô coeur léger, ô courage mal seur
Enfant aveugle, nain, qui n'as autre prouësse ...
Un Lundy fut le jour de la grande journee ...
Ce dict maint un de moy ...
Si onc j'eus droit, or j'en ay de me plaindre ...
Or, dis je bien, mon esperance est morte ...
Toy qui oys mes souspirs, ne me sois rigoureux ...
Helas ! combien de jours, helas ! combien de nuicts ...
Quand viendra ce jour là, que ton nom au vray passe ...
C'estoit alors, quand, les chaleurs passees ...