Vous que le printemps opéra Miracles ponctuez ma stance Mon esprit épris du départ Dans un rayon soudain se perd Perpétué par la cadence La Seine au soleil d'avril danse Comme Cécile au premier bal Ou plutôt roule des pépites Vers les ponts de pierre ou les cribles Charme sûr La ville est le val Les quais gais comme en carnaval Vont au devant de la lumière Elle visite les palais Surgis selon ses jeux ou lois Moi je l'honore à ma manière La seule école buissonnière Et non Silène m'enseigna Cette ivresse couleur de lèvres Et les roses du jour aux vitres Comme des filles d'Opéra. |
Louis Aragon
Poèmes de Louis Aragon |