A MÉGACLÈS ATHÉNIEN , VAINQUEUR AU QUADRIGE Strophe — La grande (189) cité d'Athènes est le plus beau prélude pour jeter le fondement d'un hymne aux puissants Alcméonides (190) et à leurs coursiers. Eh ! quelle patrie, quelle maison plus illustre dans la Grèce pourrais-je nommer? Antistrophe — Toutes les villes répètent l'éloge de ces (191) fils d'Érecthée (192), ô Apollon, qui relevèrent (193) dans la divine Pytho ton admirable temple. Cinq victoires isthmiques m'inspirent : une des plus brillantes dans l'Olympie de Jupiter, deux autres à Cirrha (194); Épode — Toutes sont à vous, ô Mégaclès, et à vos ancêtres. Votre dernier succès me ravit. Hélas! pourquoi l'envie est-elle le prix des belles actions? C'est un adage; la prospérité de l'homme, fût-elle solide et florissante, est encore agitée. (189) Il s'agit à la fois de la grandeur d'Athènes au physique (elle avait quarante-trois stades de tour) et de sa puissance politique. (190) Ils descendaient de Nestor. Alcméon fut chassé de Messénie par les Héraclides et se retira à Athènes où il fut le chef de la famille des Alcméonides. Plusieurs Alcméonides furent Archontes : Périclès et Alcibiade étaient de cette famille.
(191) Des Athéniens. (192) Ancien roi d'Athènes. (193) Les Alcméonides dépensèrent trois cents talents à cet effet. (194) En Phocide : il s'agit de deux victoires pythiques.
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