Ô, entre tes beautez, que ta constance est belle ...
Ô, entre tes beautez, que ta constance est belle ! C'est ce coeur asseuré, ce courage constant, C'est, parmy tes vertus, ce que l'on prise tant: Aussi qu'est il plus beau qu'une amitié fidelle ?
Or, ne charge donc rien de ta soeur infidele, De Vesere, ta soeur: elle va s'escartant, Tousjours flotant mal seure en son cours inconstant: Voy tu comme, à leur gré, les vans se jouent d'elle ?
Et ne te repent point, pour droict de ton aisnage, D'avoir desjà choisi la constance en partaige. Mesme race porta l'amitié souveraine
Des bons jumeaux, desquelz l'un à l'autre despart Du ciel et de l'enfer la moitié de sa part, Et l'amour diffamé de la trop belle Heleine.