Insectes bourdonnants; papillons; fleurs ailées;
Aux touffes des rosiers lianes enroulées;
Convolvulus tressés aux fils des liserons;
Pervenches, beaux yeux bleus qui regardez dans l'ombre;
Nénufars endormis sur les eaux; fleurs sans nombre;
Calices qui
noyez les trompes des cirons !
Fruits où mon Dieu parfume avec tant d'abondance
Le pain de ses saisons et de sa providence;
Figue où brille sur l'oeil une larme de miel;
Pêches qui ressemblez aux pudeurs de la joue;
Oiseau qui fais reluire
un écrin sur ta roue,
Et dont le cou de moire a fixé l'arc-en-ciel !
La main qui vous peignit en confuse guirlande
Devant vos yeux, Seigneur, en étale l'offrande,
Comme on ouvre à vos pieds la gerbe de vos dons.
Vous avez tout produit, contemplez votre ouvrage !
Et nous, dont les
besoins sont encore un hommage,
Rendons grâce toujours, et toujours demandons !