Dans un fauteuil doré, Phèdre tremblante et blême,
Dit des vers où d’abord personne n’entend rien ;
Sa nourrice lui fait un sermon fort chrétien,
Contre l’affreux dessein d’attenter
sur soi-même.
Hippolyte la hait presque autant qu’elle l’aime ;
Rien ne change son cœur ni son chaste maintien ;
La nourrice l’accuse, elle s’en punit bien ;
Thésée
a pour son fils une rigueur extrême.
Une grosse Aricie, au teint rouge, aux crins blonds,
N’est là que pour montrer deux énormes tétons,
Que, malgré sa froideur, Hippolyte idolâtre.
Il meurt enfin, traîné par ses coursiers ingrats ;
Et Phèdre, après avoir pris de la mort-aux-rats,
Vient, en se confessant, mourir sur le Théâtre.