François Coppée (1842-1908) Recueil : Promenades et Intérieurs (1872)
J’écris ces vers ...
J’écris ces vers, ainsi qu’on fait des cigarettes, Pour moi, pour le plaisir ; et ce sont des fleurettes Que peut-être il valait bien mieux ne pas cueillir ; Car cette impression qui m’a fait tressaillir, Ce tableau d’un instant rencontré sur ma route, Ont-ils un charme enfin pour celui qui m’écoute ? Je ne le connais pas. Pour se plaire à ceci, Est-il comme moi-même un rêveur endurci
? Ne peut-il se fâcher qu’on lui prête ce rôle ? — Fi donc ! lecteur, tu lis par-dessus mon épaule.