François Coppée (1842-1908) Recueil : Promenades et Intérieurs (1872)
Elle sait que l’attente ...
Elle sait que l’attente est un cruel supplice, Qu’il doit souffrir déjà, qu’il faut qu’elle accomplisse Le serment qu’elle a fait d’être là, vers midi. Mais, parmi les
parfums du boudoir attiédi, Elle s’est attardée à finir sa toilette. Et devant le miroir charmé qui la reflète, Elle s’impatiente à boutonner son gant ; Et rien n’est
plus joli que le geste élégant De la petite main qui travaille ; et, mutine, Elle frappe le sol du bout de sa bottine.