D'un chapeau qui fleuronne La rose on ne couronne, Tes atours en ce point Ne te reparent point: Mais ce sont les parures De tes belles vetures Les luysantes beautez En toy de tous costez: Les pierres precieuses, Les robes somptueuses, En tes acoustrements Perdent leurs ornements. Aucun coral n'aprouche Du naïf de ta bouche, Couvrant sous sa fraicheur De tes dents la blancheur. Prés tes dents compassées, Les perles amassées Sur le bord Indien On ne priseroit rien. De tes claires prunelles Les flâmettes jumelles Obscurcissent l'éclat, Qui sous elles s'abat, Des emeraudes fines. Tes onglettes rosines Eblouissent le teint De l'onyce deteint. |
Jean-Antoine de Baïf
Jean-Antoine de Baïf - Poèmes
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