Quel heur, Anchise, à toi, quand Vénus sur les bords Du Simoente vint son cœur à ton cœur joindre ! Quel heur à toi, Pâris, quand Œnone un peu moindre Que l’autre, en toi berger
chercha pareils accords !
Heureux te fit la Lune, Endymion, alors Que tant de nuits sa bouche à toi se vint rejoindre ! Tu fus, Céphale, heureux, quand l’amour vint époindre L’Aurore
sur ton veuf, et pâle, et triste corps !
Ces quatre, étant mortels, des Déesses se virent Aimés, mais leurs amours assez ne se couvrirent. Au silence est mon bien : par lui, Maîtresse,
à toi
Dans mon cœur plein, content et couvert, je n’égale Vénus, Œnone, Lune, Aurore, ni à moi Leur Anchise, Pâris, Endymion, Céphale.